Le Grand Théâtre du Liceu de Barcelone accueillera, du 23 au 29 mars, l’une des productions les plus attendues de la saison, avec le maître Jordi Savall à la tête du Concert des Nations. L’ensemble interprétera la musique de deux des titres les plus emblématiques de Christoph Willibald Gluck, Don Juan et Sémiramis, dans une mise en scène du Ballet du Capitole de Toulouse, avec les chorégraphies d’Edward Clug et Ángel Rodríguez.
Pour Savall, cette coproduction, fruit de la collaboration entre le Théâtre de l’Opéra National du Capitole de Toulouse et le Théâtre national de l’Opéra-Comique de Paris, représente une occasion unique d’explorer la modernité et le pouvoir évocateur de Gluck dans une proposition multidisciplinaire. Selon les propres mots de Savall, « ce projet était très désiré et s’est concrétisé grâce à la passion pour la musique de Gluck, qui dépasse les conventions de son époque et continue de surprendre par sa capacité à émouvoir ».
Le maître souligne particulièrement Don Juan, une œuvre qui, selon lui, « capture l’essence du personnage avec une musique qui mêle des moments de sensualité et de libertinage avec une fin dramatique et spectaculaire ». Savall considère que cette conclusion est « l’une des plus expressives et percutantes jamais composées ». Quant à Sémiramis, le directeur souligne la « tension et la force dramatique » de l’œuvre, explorée à travers la chorégraphie d’Ángel Rodríguez.
Une des nouveautés que Savall a annoncées pour Barcelone est l’inclusion de la suite orchestrale d’Iphigénie en Aulide comme « apéritif musical », une pièce qui incorpore les derniers accents orchestraux de Wagner, influencés par le style de Gluck.
L’aspect visuel de la production a également été soigneusement travaillé. Avec 35 danseurs sur scène, la directrice du Ballet du Capitole, Beate Willack, considère comme un « vrai privilège » de pouvoir présenter cette production au Liceu et souligne l’importance de travailler avec Savall et les chorégraphes pour créer une proposition cohérente qui dépasse les différences stylistiques entre les deux œuvres.
Avec ce projet, Jordi Savall et ses collaborateurs ne cherchent pas seulement à revivre l’héritage de Gluck, mais aussi à explorer les profondeurs émotionnelles et dramatiques de sa musique à travers le mouvement et la danse, offrant au public une expérience sensorielle inoubliable dans l’une des salles les plus prestigieuses de Barcelone.
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